Tuesday, January 29, 2013

utiliser des pronoms pour créer une ambiance (Philippe 29/01)

Bonjour à tous, (ici Philippe)

Je vous propose un retour sur ce que nous avons fait autour des pronoms lors des deux premières séances. Pour ceux qui étaient là, cela permettra un travail plus précis, pour ceux qui étaient absents, un rattrapage… Sachant qu'il n'y a pas cours lundi prochain (je serai en France).
Un singe en hiver – 1962 – Henri Verneuil – avec Jean Paul Belmondo, Jean Gabin et Suzanne Flon :
Texte à partir de la 41ème seconde :
Scène entre un mari et sa femme à propos d’un des clients de l’hôtel (le leur) qui s’est fait remarqué la veille au bar. L’arrivée de ce jeune homme rappelle des souvenirs d’ivresse au mari.
-          Albert : Ecoute ma bonne Suzanne, t’es une épouse modèle
-          Suzanne : Oh ff…
-          Albert : mais si ! T’as que des qualités et physiquement t’es restée comme je pouvais l’espérer. C’est le bonheur rangé dans une armoire. Et tu vois, même si c’était à refaire, eh bien je crois que je t’épouserais de nouveau. Mais tu m’emmerdes.
-          Suzanne : Albert !
-          Albert : Tu m’emmerdes gentiment, affectueusement, avec amour, mais / tu / m’em / merdes.

On peut noter ici une construction en forme de concession : on flatte pour mieux dire ce que l’on a à dire. On se projette même dans un monde hypothétique (si… je crois que…) où l’on reconnait le conditionnel (je t’épouserais).
La conjonction de coordination « mais » est utilisée en deux temps :
1.       Je te flatte, mais… tu m’emmerdes
2.       Je module par des adverbes la façon dont tu m’emmerdes, mais… tu m’emmerdes.
(Pour rappel, « emmerder » est d’un emploi vulgaire, même si ici grâce aux adverbes et aux flatteries « la pilule passe »).

Deuxième partie de la scène : retour du refoulé « ça »…

-          Albert : J’ai pas encore les pieds dans le trou, mais ça vient bon dieu ! Tu te rends pas compte que ça vient ? Et plus ça vient plus je m’aperçois que j’ai pas eu ma ration d’imprévu. Et j’en redemande ! T’entends ? J’en redemande !
-          Suzanne : l’imprévu ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
-          Albert : Ah ff… rien. C’est les idées d’un autre monde ; et puis ne parlons plus de ça, va.
-          Suzanne : parce que tu sais si ça te manquait vraiment, si tu y pensais trop, tu pourrais… je sais pas moi, reprendre un peu de vin au repas, un demi-verre…
-          Albert : un demi-verre… dis-toi bien que si quelque chose devait me manquer ce serait plus le vin. Ce serait l’ivresse.
L’utilisation des pronoms permet une arrivée progressive du thème qui nous intéresse : l’ivresse (vu du bon côté) / l’alcoolisme (vu du mauvais côté). NB: ivresse = le fait d'être ivre, saoul.
« ça vient » : déictique (comme si on montrait) mis pour… « le fait d’avoir bientôt les pieds dans le trou », donc d’être mort.
« J’en redemande » : je redemande quoi ? de l’imprévu !
« ne parlons plus de ça »… de quoi finalement ? Y a-t-il un non dit ? Oui, il vient à la réplique suivante : le mari est un ancien alcoolique que sa femme a surveillé pendant vingt ans.
Suzanne : parce que tu sais si ça te manquait vraiment, si tu y pensais trop, tu pourrais… je sais pas moi, reprendre un peu de vin au repas, un demi-verre…
Conclusion :
Nous avons vu en cours les possibilités de création que permet un jeu sur les pronoms sans référents. Cela autorise des quiproquo, des chutes comiques, … à condition de ne pas en abuser.

Je vous propose de construire un dialogue sur le même modèle :
Un texte qui permet de faire entendre un reproche ou d’annoncer un imprévu.
Un petit texte dans lequel l’utilisation de pronoms permettent de créer un doute sur le (ou les mais pas trop) référents dont l’acteur parle. [oui, nous l’avons fait en groupe lundi 21, mais tout seul à la maison et suite à un exemple de haut niveau, c’est pas mal non plus !]
NB : pensez à utiliser des verbes avec les prépositions « à » (penser à) ou « de » (parler de) pour faire intervenir des pronoms compléments en y et en. Pensez aussi que d’autres critères entrent en jeu (genre, nombre, fonction, humain/non-humain… et quelques autres tracasseries)
A propos des ambiances que les pronoms permettent d’instaurer, (ré)écoutez la chanson de Francis Cabrel « un samedi soir sur la terre » : http://www.youtube.com/watch?v=yRTd5eLz0HM
« pas la peine que je précise d’où ils viennent et ce qu’ils se disent »… Effectivement nous ne saurons pas qui se cache derrières ces « ils », « il », « elle »… pronoms sujets. Conséquence : cela installe une ambiance générique (chaque personnage est sa propre caricature). Le samedi soir, en boite, à un certain âge, on DOIT (il faut du verbe falloir) se frôler, se toucher, voire coucher…
Il arrive, elle le voit, elle le veut
Et ses yeux font le reste
Elle s'arrange pour mettre du feu
Dans chacun de ses gestes
Après c'est une histoire classique
Quelle que soit la fumée
Quelle que soit la musique
Elle relève ses cheveux, elle espère qu'il devine
Dans ses yeux de figurine

Il s'installe, il regarde partout
Il prépare ses phrases
Comme elle s'est avancée un peu
D'un coup leurs regards se croisent
Après c'est une histoire normale
Le verre qu'elle accepte, et les sourires qu'il étale
En s'approchant un peu, il voit les ombres fines
Dans ses yeux de figurine

[Refrain] :
Pas la peine que je précise
D'où ils viennent et ce qu'ils se disent
C'est une histoire d'enfant
Une histoire ordinaire
On est tout simplement, simplement
Un samedi soir sur la terre
Ils se parlent, ils se frôlent, ils savent bien
Qu'il va falloir qu'ils sortent
Ils sont obligés de se toucher
Tellement la musique est forte
Après, c'est juste une aventure
Qui commence sur le siège arrière d'une voiture
Il voit les ombres bleues
Que le désir dessine
A son front de figurine

[Refrain]

Pas la peine d'être plus précis
Cette histoire est déjà finie
On en ferait autant
Si c'était à refaire
On est tout simplement, simplement
Un samedi soir sur la terre

12 comments:

  1. D'après le texte, je n'ai compris que nous devons faire du dialogue comme à la classe:
    Je dois dire que c'était vraiment difficile pour moi de comprendre ce que nous devons faire: (

    Le dialogue:

    Amélie: Je vais y penser. Mais j'hésite à le faire. Nous avons une place pour elle dans notre jardin.
    Andrei: Vous économiserez un tigre et l'avoir dans votre jardin? Il va manger tous vos fleurs.
    Amélie: Non Andrei! Nous avons vu l'image du tigre que vous nous envoyez, mais je hésiter à le sauver. J'ai peur des tigres. Nous avons une place pour la piscine, nous avons parlé :)
    Andrei: Vous avez une piscine et le tigre en elle?
    Amélie: Non, vous êtes fou. Les tigres peuvent pas nager dans la piscine.
    Andrei: HAHAH, je pensais que vous aurez la piscine et le tigre dans votre jardin?
    Amélie: Non, piscine sans tigre heheh

    Je suis vraiment désolé mais c'est de mon mieux. J'espère que ce sera mieux la prochaine fois.
    Salutions à tout le monde :) Sara

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    1. Bonjour Sara,

      Texte corrigé (en rouge les correction, en vert les explications ou modifications de syntaxe) :
      Amélie: Je vais y penser. Mais j'hésite à le faire. Nous avons une place pour lui (tigre est masculin) dans notre jardin.
      Andrei: Vous économiserez (sens* et conditionnel) un tigre et vous l’auriez (on doit conjuguer) dans votre jardin? Il va manger toutes (fleur est féminin) vos fleurs.
      Amélie: Non Andrei! Nous avons vu l'image du tigre que vous nous envoyez, mais j’hésite (on doit conjuguer) à le sauver. J'ai peur des tigres. Nous avons une place pour lui, à côté de la piscine, nous en avons parlé (ici le complément est obligatoire : « parler de »  « en parler »)
      Andrei: Vous avez une piscine et le tigre en elle dedans? « en elle » ne s’emploie que pour des sentiments : « elle a la haine en elle », « il porte Dieu en lui »… mais dans ma voiture, dans la piscine donnent dedans).
      Amélie: Non, vous êtes fou. Les tigres peuvent pas nager dans la piscine.
      Andrei: HAHAH, je pensais que vous auriez (ou aviez) la piscine et le tigre dans votre jardin. (Selon que Andrei parle d’un fait certain (imparfait : la piscine y est déjà) ou hypothétique (conditionnel : aurait pu y être).
      Amélie: Non, piscine sans tigre heheh (« piscine sans tigre » est acceptable si l’on pense à une annonce publicitaire (comme un titre). Sinon il faut écrire : la piscine est sans tigre).

      J’avoue que je ne comprends pas bien, à cause de :
      « vous économiserez un tigre » qui ne fait pas sens. Ne s’agit-il pas plutôt du verbe « héberger » ou « accueillir » ? Il aurait fallu le mettre au conditionnel (économiseriez ou hébergeriez ou accueilleriez) puisque Andrei pose demande un renseignement, probablement sous condition.
      « nous avons une place pour la piscine » : cela veut dire qu’Andrei envoie aussi une piscine avec le tigre ? Bizarre…

      L’utilisation du passé composé est très bien, la syntaxe aussi. Il y a juste deux oublis de conjugaison de verbes.
      Au niveau de l’utilisation des pronoms, c’est plutôt bien ! Sauf que « tigre » est masculin, donc une place pour LUI dans notre jardin.
      Philippe le 11/02

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  2. Salut a tous ! :)
    Je ne suis pas sur que je le fais bien, mais, voila, mon texte :

    Anne: Nous faisons ça, vraiment?
    Benoit : Qui, je suis prêt.
    Anne : Moi, aussi. Et si les découvrent ?
    Benoit : Tu penses très beaucoup à ça.
    Anne : Tu as raison, j’y pense. Allons ! Comment nous allons fuir ?
    Benoit : Par la fenêtre ! Ils sont à la cuisine, ils ne voir pas nous.
    Anne : Je suis très heureuse parce que nous y’allons.
    Benoit : Je toujours veux aller à Mascarade.

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    1. Correction en rouge et explication en vert :
      (Les pronoms compléments sont surlignés en jaune)

      Anne: Nous faisons ça, vraiment?
      Benoit : Qui (oui), je suis prêt.
      Anne : Moi, aussi. Et si les découvrent ? (il n’y a pas de sujet : « et s’ils les découvrent ? » qui exprime : et si + ils découvrent + complément direct pluriel)
      Benoit : Tu penses très beaucoup à ça. (Très beaucoup ne se dit JAMAIS, on dirait « énormément », alors que « très peu » existe…).
      Anne : Tu as raison, j’y pense trop. (l’adverbe ne se pronominalise pas) Allons ! Comment nous allons fuir ?
      Benoit : Par la fenêtre ! Ils sont à la cuisine, ils ne voir pas nous. (verbe non conjugué et pronom « nous » mal placé : ils ne nous voient pas). Il aurait mieux valu employer un futur : « ils ne nous verront pas », puisque l’action va être faite).
      Anne : Je suis très heureuse parce que nous y allons.
      Benoit : Je toujours veux toujours aller à Mascarade.

      Le texte est bien, j’ai pu comprendre que « ça (1) » correspond à « l’action de partir à Mascarade » ; que « ça (2) » et que « y » correspondent à « la découverte de les » ; et que le dernier « y » correspond à « Mascarade ».
      Le seul inconnu demeure « les »… Cela représente-t-il des gens ? Des objets que les deux acteurs transportent ? N’est-ce pas une mauvaise écriture de « nous » ? Tout est possible, le lecteur ne peut pas décider.

      NB : la majuscule mise à « Mascarade » m’indique que c’est un lieu (qui évoque pour moi Madagascar). Mais attention, sans majuscule, une mascarade est, dans la langue moderne, une situation hypocrite, bâclée, un simulacre. Exemple : « Cette réunion de conciliation a été une mascarade. En effet, seul le président a pu s’exprimer. »
      Philippe 11/02

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  3. Salut Phillipe!
    Voici est mon essai.

    (Deux amis dans leur appartement a minuit.)
    A: Je ne peux pas dormir... Peut etre que je peux boire quelque chose...
    (A va dans la cuisine. B pense qu'il va boire du whiskey.)
    B: Je ne pense pas que c'est une bonne idee... Tu vas etre malade dans le matin si tu le bois maintenant.
    A: Ne t'inquiete pas. Il n'a pas gate. Je le toujours converse au frigo. Et si je ne le bois pas dans la semaine, je le jette a la poubelle.
    B: Hmm, c'est un peu excessif...
    A: Mais peut etre tu as raison. Je devrais le bouillir. Quand il est chaud, il fonctionne mieux!
    B: ???
    A: Et je peux aussi mettre dans le un peu de chocolat!
    B: Tu as vraiment fou!!!
    A: Et tu vraiment n'aimes pas du LAIT?!?

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    1. Bonjour Bojan,
      Très bon texte, tu as compris le principe : les pronoms ne sont révélés qu’à la fin !

      (Deux amis dans leur appartement à minuit.)
      A: Je ne peux pas dormir... Peut-être que je peux boire quelque chose...
      (A va dans la cuisine. B pense qu'il va boire du whiskey.)
      B: Je ne pense pas que c'est ce soit une bonne idée... Tu vas etre être malade dans le demain matin si tu le bois maintenant. (ici, « le » correspond à un whiskey défini, sinon B aurait dit « si tu en bois maintenant »).
      A: Ne t'inquiète pas. Il n'a est pas gâté (il n’est pas périmé / tourné). Je le toujours converse au frigo. (je le conserve toujours au frigo) Et si je ne le bois pas dans la semaine, je le jette à la poubelle.
      B: Hmm, c'est un peu excessif...
      A: Mais peut etre que tu as raison. Je devrais le faire bouillir. Quand il est chaud, il fonctionne mieux! (il marche mieux, il me soulage davantage)
      B: ???
      A: Et je peux aussi y mettre dans le dedans, un peu de chocolat!
      B: Tu as es vraiment fou!!!
      A: Et tu vraiment n'aimes pas du LAIT?!? Et tu n’aimes vraiment pas le lait ?

      Concernant le vocabulaire :
      on emploie « gâté » pour des fruits (et aussi dans un sens symbolique pour des enfants trop « couvés » par leurs parents). Pour du lait on emploie « tourné », sinon « périmé » pour des produits de consommation en général.
      On « fait bouillir » quelque chose. Ce n’est en effet pas la personne qui agit directement. Par contre, le lait bout, l’eau bout à 90°…
      Concernant la syntaxe :
      « je ne pense pas que ce soit une bonne idée » (il doute, donc subjonctif) ou « je pense que ce n’est pas une bonne idée » (il en est certain, donc indicatif).
      Tu as bien utilisé « peut-être » dans la 1ère phrase : « peut-être que je peux », même si « peut-être que je pourrais » (conditionnel) aurait été mieux pour exprimer la potentialité.
      La place des adverbes est délicate : le pronom passe avant le verbe, par contre l’adverbe reste après, sauf avec les temps composés (passé composé et plus que parfait).
      Je le toujours conserve au frigo. (je le conserve toujours au frigo) / je l’ai toujours conservé au frigo
      Et tu vraiment n'aimes pas du LAIT? Tu n’aimes vraiment pas le lait ? / Vraiment, tu n’aimes pas le lait ?

      Conclusion : L’exercice est bien compris, on peut suivre le fil des pronoms jusqu’à la fin. Par contre il faut faire attention à la place des adverbes ! (NB : je suppose que ton clavier ne permet pas d’écrire les accents…)
      Philippe 11/02

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  4. Salut a tous!

    Mon dialogue:
    A: Tu pense que nous pouvons y aller? J'ai en révé longtemps. Il va y avoir génial!
    B: Vraiment? Je ne suis pas trop excité.
    A: Non? Pourquoi?
    B: Il semble ennuyeux..
    A: Ah, j'ai vraiment pensé que tu va aimer cette ideé.
    B: Oui? Mais pourqois?
    A: Tu aimes les animaux, non?
    B: Les animaux? Oui, bien sûr, mais ça n'a rien à voir avec les mathématiques!
    A: Quoi?
    B: .. Les animaux et les équations?
    A: Les éguations? Hahaha, non, je parle de l'équitation!
    B: Haha! C'est une autre chose! Bien, je veux le faire!

    A lundi!

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    1. Bonjour Elena,
      Voici une correction en rouge ainsi que des conseils en vert :

      A: Tu penses que nous pouvons y aller? J'ai en rêvé (j’en ai rêvé) longtemps. Il va y avoir génial! « Il va y en avoir plein, ce sera génial ! » si l’on parle des animaux ; « il va y être, ce sera génial » si l’on parle de quelqu’un ou d’un animal en particulier.
      B: Vraiment? Je ne suis pas trop excité. (B est donc un homme, sinon « excitée »)
      A: Non? Pourquoi?
      B: Il me semble ennuyeux… ça, cela (si on parle d’une situation) ; « il » si l’on parle d’un animal en particulier… mais dans ce cas-là, il n’y a pas d’ambigüité avec LES équations…
      A: Ah, j'ai vraiment pensé que tu vas aimer cette idée. J’ai vraiment pensé (passé composé) que tu allais aimer (imparfait) cette idée… pour la concordance des temps.
      B: Oui? Mais pourqois? Pourquoi ?
      A: Tu aimes les animaux, non?
      B: Les animaux? Oui, bien sûr, mais ça n'a rien à voir avec les mathématiques!
      A: Quoi?
      B: .. Les animaux et les équations?
      A: Les équations ? Hahaha, non, je parle de l'équitation!
      B: Haha! C'est une autre chose! Bien, je veux le faire!

      Le sens général est bien, la chute repose sur un quiproquo, une confusion entre équation et équitation. Par contre, pour que cela fonctionne sur le plan grammatical, c’est très difficile, puisque l’on dit : « faire des équations » (au sens de résoudre) mais « faire de l’équitation ». Donc avec pronom, le point commun devient : « j’en fais ».

      A : J’ai vu qu’il y avait en ce moment le salon de l’équitation !
      B : mmh ?
      [B écoute très distraitement]
      A [insiste] : Tu penses que nous pouvons y aller ? J’en rêve depuis longtemps. On va aller en faire, hein ?
      B : Vraiment ? Je ne suis pas trop excité.
      A : Ah non ? Pourquoi ?
      B : ça m’ennuie.
      A : Pourtant je pensais que tu les aimais…
      B : Non, pourquoi…
      A : Ben, tu aimes les animaux, non ?
      B : Les animaux ? Oui, bien sûr, mais ça n’a rien à voir avec les mathématiques !
      A : C’est clair, mais pourquoi les maths ?
      B : Ben, tu n’as pas parlé du salon des équations, non ?
      A : Ahahah, mais non, du salon de l’équitation !
      B : Dans ces conditions, évidemment !
      Philippe 11/02

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  5. Salut!

    Je suis desolée pour être en retard. Évidemment, ceux qui n'ont pas été dans le dernier cours ont eu les difficultés avec la compréhension du texte. Moi, j'avais la doute entre écrire un texte ou deux textes. C'est pourqoi j'ai écrit deux textes.

    Le premier est un dialogue entre maman (M) et son fils (F).
    F: Maman, où sont mes bottes?
    M: J'ai vu Idéfix de les porter dans la bouche. J'ai dit mille fois que tu ne les laisses pas dans le hall. Vas les chercher à l'extérieur.
    Le garçon va à l'extérieur et rencontre un étranger, plus precis, un Martien, qui porte ses bottes. Il devient ami avec le Martien et lui donne ses bottes. Il se rentre dans la maison.
    M: Tu les as retrouvées?
    F: Oui, mais tu vas m'acheter les nouvelles.
    M: Mais pourqoi?
    F: J'ai lui donné mes bottes, il en a plus besoin.
    M: Ne parle pas de bétises, il est un animal, il n'a pas besoin de bottes!
    F: Sois polie, maman! Il n'est pas un animal, c'est mon ami!
    M: Ah non, ça commence encore... J'en ai ésperé. Tu traites ce chien comme un être humain. Tu ne peux pas y donner tes bottes!
    F: Mais, maman, tu as malcompris! Je ne parle pas de Idéfix.
    M: Tu n'en parles pas?
    F: Non, j'ai un nouvel ami, le Martien. Je parle de lui. J'ai donné mes bottes à lui!

    Et le deuxième texte:
    Quand il a vu ça, ses yeux ont grandi. Il en adore! Mais quel goût choisir? Hmm.. du chocolat, de la vanille, des fraises, des fromboises, du citron, du nutella.. Le meilleur est d'en choisir tous! Il en mange et il est heureux. Mais il ne sera plus heureux dans quelques minutes. Il aura mal au ventre parce qu'il a mangé trop de glace.

    Voilà, c'est tous de moi. Desolée encore une fois pour le retard.
    À demain!

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    1. Correction en rouge, conseils ou reprises en vert :
      F: Maman, où sont mes bottes?
      M: J'ai vu Idéfix de les porter dans sa bouche. Je t'ai dit mille fois de ne pas les laisser dans le hall. Vas les chercher à l'extérieur.
      Le garçon va à l'extérieur et rencontre un étranger, plus précisément, un Martien, qui porte ses bottes. (On suppose qu’il s’agit des bottes du petit garçon mais grammaticalement cela pourrait être celles du Martien).
      Il devient ami avec lui (ils deviennent amis) et le garçon lui donne ses bottes. Il X rentre dans la maison.
      M: Tu les as retrouvées?
      F: Oui, mais tu vas m'en acheter de nouvelles.
      M: Mais pourquoi?
      F: J'ai lui donné mes bottes, il en a plus besoin.
      M: Ne dit pas de bêtises, c’est un animal, il n'a pas besoin de bottes!
      F: Sois polie, maman! Ce n'est pas un animal, c'est mon ami!
      M: Ah non, ça recommence... J'en ai ésperé (? expression traduite du croate ?). Tu traites ce chien comme un être humain. Tu ne peux pas lui donner tes bottes! (Donner des bottes à quelqu’un = les lui donner)
      F: Mais, maman, tu as mal compris! Je ne parle pas d’Idéfix.
      M: Tu ne parles pas de lui ? (comme le thème porte sur le prénom Idéfix, le chien est ici traité comme un humain).
      F: Non, j'ai un nouvel ami, le Martien. Je parle de lui. C’est à lui que j’ai donné mes bottes ! (C’est à … que… permet d’insister. Sinon, pour respecter ta formulation : « je lui ai donné mes bottes »).

      NB : le verbe « donner quelque chose à quelqu’un » se construit avec deux compléments. (Comme parler de qqe ch à qqn). On ne le pronominalise pas en « j’ai donné mes bottes à lui » mais en « je lui ai donné mes bottes ». De même que : je lui ai parlé de ma voiture.
      Alors qu’un verbe avec un seul complément, si celui-ci est humain, se pronominalisera avec « à lui », « à eux », « à elle(s) »… Par exemple « je pense à mon ami le martien » = « je pense à lui » ; mais « je pense à mon chien » = « j’y pense »… Lorsque le chien est personnifié, comme chez toi avec l’emploi d’Idéfix, on peut hésiter entre les deux : « je pense à Idéfix »  je pense à lui …ou… j’y pense.

      Quand il a vu ça, ses yeux ont grandi. Il les adore! (adorer quelque chose) Mais quel goût choisir? Hmm.. chocolat, vanille, fraise, frAmboise, citron, noisette... (dans ce cas pas d’article) Le mieux (s’emploie pour une situation) est de les choisir tous! (défini, ou bien, « d’en choisir plusieurs », indéfini) Il en mange et il est heureux. Mais il ne le sera plus dans quelques minutes. Il aura mal au ventre parce qu'il en aura mangé trop. Beaucoup trop de glace ingurgitée par ce petit ventre !
      NB : ce petit texte exprime très bien le proverbe « avoir les yeux plus gros que le ventre », puisqu’il commence par « il a vu ça » et fini par « ce petit ventre ».

      La difficulté grammaticale de ce texte est que la « glace » est à la fois une matière, donc une quantité indéfinie, et un objet : une glace (sous-entendu un cornet de glace)…
      On peut donc dire : « je mange de la glace »  j’en mange
      « je mange une glace »  je la mange

      Philippe

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  6. Je ne suis pas sur que je sais ce qu'il faut faire, mais je vais essayer.
    Le dialogue se situe entre une fille et un garson ...
    F : Tu sais Christian, le fait que tu dors toute la journee,
    c'est la raison pour laquelle la notre relation est mauvaise. Un peut des engagement, ça vient utile.
    G: peut etre ça ne sarait pas possible parce que je fais de mon mieux et t’en ne remarque pas..
    F : Je ça remarquais si tu me connaissez et ferais la bonne chose
    G : je tu ne connais pas, c’est vrais. A quoi tu penses quand tu ne parles pas deux heures ?
    F : Je pense comment serai avec quelqu'un autre !!
    G : Tu ça devrais vérifier.
    F : ok. adieu

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    1. NB : je ne sais pas qui est « lic »
      Le dialogue se déroule entre une fille et un garçon ...

      F : Tu sais Christian, le fait que tu dors toute la journée, c'est la raison pour laquelle notre relation est mauvaise. Un peu d’engagement, ça devient utile !
      G: ça ne sera peut être pas possible parce que je fais déjà de mon mieux et tu ne le remarques pas.. (remarquer quelque chose = le remarquer).
      F : Je remarquerais ça si tu me connaissais et faisais ce qu’il faut !
      G : je ne te connais pas, c’est vrai. A quoi penses-tu quand tu ne parles pas pendant deux heures ?
      F : J’imagine comment ça serait avec quelqu'un d’autre !
      G : Tu devrais vérifier ça.
      F : Bien. Adieu.

      Sujet intéressant sur le manque de communication dans un couple (ou en famille). L’utilisation du pronom « ça » permet d’entretenir le non-dit. Attention cependant à le placer correctement : « je ça remarquais », « je remarquais ça » ; « tu ça devrais vérifier », « tu devrais vérifier ça ».
      « ça » n’est pas un pronom qui fonctionne comme les autres pronoms compléments, puisqu’il sert à montrer, à désigner, il fonctionne « en direct ». Il n’a donc pas de référent dans le texte mais il le désigne. Par contre on dira : « je le remarquais », « tu devrais le vérifier »…

      Ce n’est pas vraiment ce qui était demandé, mais l’exercice a permis de soulever un petit problème de placement des pronoms :
      Je le remarque ; je l’ai remarqué ; je ne le remarque pas ; je ne l’ai jamais remarqué ; je le remarque vraiment
      Je remarque ça ; j’ai remarqué ça ; je ne remarque pas ça ; je n’ai jamais remarqué ça ; je remarque vraiment ça.
      Philippe 11/02

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